Décodeurs de l'UE: L'Europe agit pour protéger votre nourriture !
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(De www.europe-corse.eu)
Des niveaux inégalés de protection alimentaire
Les normes de sécurité alimentaire de l'UE sont les plus strictes au monde. La politique européenne de sécurité alimentaire permet de protéger la santé «de la ferme à la table», c'est-à-dire tout au long de la chaîne agroalimentaire. Elle assure, pour ce faire, des niveaux très élevés de protection en termes de santé, d'hygiène et de bien-être des animaux, y compris bien sûr en ce qui concerne l'alimentation de ces derniers, et en matière de protection des végétaux.
La législation européenne garantit par ailleurs aux consommateurs des informations claires sur le contenu et l'origine de leur nourriture: l'étiquetage doit couvrir toutes les informations essentielles sur la valeur nutritionnelle et énergétique des produits et sur les allergènes éventuels, ainsi que des indications sur le fabricant, le vendeur, l'importateur, les conditions de stockage… De même, les additifs et arômes chimiques ne peuvent pas être mis sur le marché sans l'aval scientifique, au cas par cas, de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA, créée en 2002), sur la base d'évaluations indépendantes. L'autorisation de mise sur le marché est ensuite soumise au vote des États membres. Ces derniers sont ensuite chargés de vérifier que les produits mis en vente sur leurs marchés nationaux sont conformes aux normes européennes. En France, c'est notamment le rôle de la DGCCRF.
Ces règles de sécurité alimentaire sont essentielles dans le cadre de la libre circulation des produits alimentaires entre les États Membres. En effet, ce n'est qu'en appliquant des règles harmonisées en matière de sécurité alimentaire à l'échelle européenne que l'on peut éviter toute concurrence déloyale en termes de qualité.
Prévenir et gérer les risques efficacement
Il existe actuellement plus de 200 maladies pouvant être transmises à travers la chaîne alimentaire, comme la salmonellose (viande de volaille, œufs…), la listeria (produits laitiers, viandes et poissons) ou encore l'ESB, mieux connue sous le nom de la maladie de la «vache folle» (bovins).
Le bon état de santé des végétaux et des animaux est vérifié par des contrôles obligatoires, réalisés à chaque étape de la chaîne agroalimentaire dans les États Membres. Ces contrôles visent notamment à détecter la présence de résidus de médicaments vétérinaires, de pesticides et de contaminants tels que les dioxines. L'EFSA évalue les risques de certaines denrées alimentaires avant leur autorisation de mise sur le marché.
Ces contrôles ont déjà fait preuve de leur efficacité. À titre d'exemple, les programmes de contrôle de la salmonellose des volailles, établis par l'UE en 2003 dans l'ensemble des États membres, ont permis de réduire de plus de 60 % les cas de salmonellose chez l'homme entre 2007 et 2011. De même, la politique de l’UE en matière d’éradication des maladies animales a permis de réduire de 2124 à 5 (chiffres de 2015, sur 1,5 million d'animaux testés) le nombre annuel de cas de «vache folle» au cours des dix dernières années.
Cependant, toutes les menaces ne peuvent être détectées en amont. C'est pourquoi l'UE a mis en place dès 1979 un système d'alerte rapide afin de protéger les consommateurs contre les aliments potentiellement dangereux. Lorsqu'une menace est signalée par un État membre, l'alerte est lancée dans toute l'UE (mais aussi en Suisse, en Norvège, en Islande, au Liechtenstein…). Parfois un seul lot sera bloqué, parfois toutes les cargaisons d'un produit donné, ou bien des produits déjà dans les rayons des magasins seront rappelés si nécessaire. En cas d'épidémie animale ou d'intoxication alimentaire, l'UE peut retracer les mouvements des produits alimentaires tout au long de la chaîne de production et ensuite en éradiquer la cause.
Dans tous les cas, la Commission, ayant reçu l'avis scientifique d'EFSA, agit selon le principe de précaution: les mesures à prendre doivent être proportionnelles au risque encouru et l'action est immédiate si les experts concluent à l'existence d'un danger potentiel.
La traçabilité alimentaire est donc au cœur de la politique européenne en matière de sécurité des aliments. C'est ce même principe qui permet dorénavant à l'Union de lutter plus efficacement contre la fraude alimentaire, notamment suite au scandale de la viande de cheval (2013). La coopération transfrontalière a été renforcée dans ce domaine par la création d'un réseau paneuropéen et des actions de contrôle dans certains secteurs (poisson, miel) ont été lancées.
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