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Statut fiscal et social pour la Corse : une concertation engagée par la Présidence de l’Assemblée de Corse

03 mai 2016

(De www.corse.fr)

Les transports Ils sont sous-dimensionnés, peu attractifs en termes de prix et souvent en rupture de charge. La continuité territoriale n’a pas gommé les effets de l’insularité, notamment pour le transport des matières premières. Le coût matière Il s’agit des charges de matières premières dans la restauration. D’après l’étude, il serait a minima de 20 % supérieur à celui du continent, notamment en raison des surcoûts dus au transport. Les coûts sociaux Selon cette même étude, 52 % du chiffre d’affaires des hôtels sont consacrés à la masse salariale contre 40 % en France. L’explication trouve son origine dans la structure du marché du travail en Corse. La formation régionale dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration est en effet peu adaptée au marché. En outre, c’est un secteur exigent et difficile qui reste peu attractif. Les entreprises sont souvent contraintes de faire appel à de la main d’œuvre extérieure. 50 % des bénéficiaires de CDI ne sont pas Corses, occasionnant ainsi un surcoût d’hébergement et de transport pour l’employeur. De plus, la plus grande partie du chiffre d’affaires se faisant sur une période courte, les employeurs sont contraints d’avoir recours aux heures supplémentaires. Les emplois détachés 13 % des 2 200 salariés étrangers détachés en Corse de janvier à septembre 2015, le sont dans le secteur hôtel, cafés et restaurants. Le financement Il est en inadéquation avec la réalité d’amortissement et les besoins du secteur. La saisonnalité comme obstacle à l’attractivité des métiers La fréquentation touristique et les dépenses qui y sont associées, génèrent indéniablement un surplus d’emplois, en moyenne 11 500 emplois salariés et non-salariés, mais avec une très forte variation. Le volume de l’emploi touristique est multiplié par 3,6 entre le mois de janvier et le mois d’août. La saison ne durant que quelques mois par an, les métiers et les carrières attirent peu les jeunes. Pourtant les métiers de serveurs, cuisiniers ou aide cuisiniers et employés de l’hôtellerie sont les plus fréquemment recherchés par les employeurs. Au total, 1 offre d’emploi sur 4 déposée à Pôle emploi concerne l’un de ces quatre métiers. Le marché Le prix apparait de plus en plus comme un facteur décisionnel prépondérant sur le choix de la destination, favorisant le para-commercialisme et les formes d’ubérisation de type « AirBnB ». La concurrence déloyale La progression de l’offre non professionnelle est de 100 % en 10 ans (2002-2012). L’offre professionnelle, toute catégorie confondue, quant à elle, n’a augmenté sur cette même période que de 4 %. La proportion entre offre professionnelle et offre non professionnelle est de 26 % contre 74 % en 2015. Il existe un nombre important de résidences secondaires : 35 % contre 9 % en moyenne en France. Les programmes immobiliers dédiés au logement locatif sédentaire, bénéficiant à ce titre de dispositions fiscales avantageuses (Périssol, Scellier, Pinel...), ont été détournés de leur vocation initiale vers la location sauvage. Le développement des entreprises existantes Pour l’avenir, aucune disposition n’est prévue pour faciliter l’indispensable extension des réceptifs existants (campings, résidences de tourisme, fermes auberges). La fiscalité La hausse du taux de TVA, passant de 5,50 % à 10 % a augmenté les difficultés des établissements hôteliers.