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Les accords entre divers pays d'Afrique occidentale et l'UE doivent aboutir cette année encore à des résultats

19 avril 2016

(De www.europe-corse.eu)

Accords en Afrique

Quelle suite à ces accords ?

  •  avant la fin de la présidence néerlandaise de l'UE, ces trois pays enverront des délégations en Europe pour établir l'identité des migrants déboutés en vue de

    leur retour ;.

  • l'UE et ses États membres œuvreront avec les pays ouest-africains au renforcement de la surveillance des frontières et à la lutte contre le trafic d'êtres humains ;.
  • des bourses seront accordées à des étudiants et à des diplômés pour poursuivre leurs études en Europe ;.
  • les immigrés africains en Europe seront incités à investir dans leur pays d’origine ;.
  • le retour des migrants irréguliers sera accéléré grâce à l'amélioration des documents d'identité et des procédures d'enregistrement.

L'accord entre l’Union européenne et la Côte d’Ivoire prévoit de remédier aux causes profondes de la migration au moyen par exemple de projets favorisant l'emploi, comme la valorisation sur place des matières premières au lieu de leur exportation à l'état brut. Avec une croissance économique annuelle de 8 %, la Côte d'Ivoire affiche un potentiel considérable, servi par une population majoritairement âgée de moins de 18 ans. « La perspective d'emploi fait la différence dans l'alternative entre le départ ou l'avenir en Côte d'Ivoire. Il est dans notre intérêt commun de faciliter ce choix », a déclaré Bert Koenders. Les Pays-Bas ouvrent cette année une ambassade à Abidjan. « Nous devons aussi replacer la migration dans le contexte africain. Dans certains pays, la migration économique vers les pays voisins fait partie de l'héritage culturel. Il nous faut donc bien saisir à la fois les causes profondes et les facteurs à court terme qui incitent des personnes à prendre le chemin de l'Europe. Les perspectives d'avenir, la quête d'un revenu et la sécurité jouent un rôle majeur », a-t-il ajouté. Le ministre a participé à un dépôt de gerbe à Grand-Bassam, où un attentat a fait plusieurs dizaines de victimes en mars dernier. Ces derniers jours, Bert Koenders a conclu au nom de l'UE des accords avec le Mali, le Ghana et la Côte d’Ivoire concernant la migration. Il est convenu avec des représentants de ces trois pays de mesures qui devront cette année encore mener à des résultats concrets en matière de migration illégale en provenance d'Afrique occidentale. « Toutes ces rencontres ont été constructives », a déclaré Bert Koenders. « Nous nous inquiétons tous du sort de ces nombreux jeunes qui tentent la traversée du désert ou de la mer au risque de leur vie. Nos accords scellent le principe de réadmission des personnes en séjour irrégulier dans leur pays d'origine. » Ces concertations faisaient suite au sommet de La Valette, qui a réuni pays européens et africains en novembre 2015. « Nous sommes alors convenus que la problématique migratoire relève d'une responsabilité commune et partagée », a précisé le ministre. « Nous sommes aussi conscients que la migration est depuis toujours un enjeu économique. Mais lorsqu'elle est massive, illégale, sans issue et qu'elle met des vies en péril, nous devons la combattre. C'est dans l'intérêt des migrants et cela permet aussi de préserver un cadre approprié aux différentes formes de migration légale, qui est aussi possible. » Durant les prochains mois, le Mali, le Ghana et la Côte d'Ivoire œuvreront avec des délégations de l'UE à préciser les mesures convenues : L'UE a créé un fonds fiduciaire doté d'1,8 milliard d’euros pour des projets en faveur du développement économique et de l'emploi. Les projets approuvés à ce jour s'élèvent à 380 millions d'euros. Ils portent sur l'éducation et la formation, l'accès au numérique, l'accueil dans la région d'origine, la participation des jeunes aux affaires publiques, la promotion de l'entreprise, l'accès aux prêts pour les petites entreprises, la formation professionnelle et l'investissement dans le secteur agricole. Des pourparlers semblables à ceux menés par Bert Koenders auront également lieu dans d'autres pays. Ainsi, le 29 avril prochain, la ministre du Commerce extérieur et de la Coopération au développement, Lilianne Ploumen, rencontrera les dirigeants sénégalais. La Haute représentante de l'UE, Federica Mogherini, organisera elle aussi des concertations. Ce cycle de dialogues devrait être achevé à l'automne 2016.