Propositions de réformes faites à la Grèce par la Commission européenne
(De www.europe-corse.eu)
« Dans un souci de transparence et afin d’en informer le peuple grec, la Commission européenne publie les dernières propositions arrêtées par les trois institutions (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) », explique la Commission dans un communiqué. Le texte , écrit en anglais et en grec détaille les réformes réclamées à Athènes en échange d’une aide financière. Depuis des mois, les discussions de la Grèce avec ses créanciers bloquent en particulier sur la réforme des retraites et celle de la TVA. Les Grecs devront dire oui ou non aux mesures soumises vendredi au gouvernement d’Alexis Tsipras par les créanciers lors d’un des derniers cycles des négociations qui durent depuis la fin février. Mais au cours de la semaine qui vient, le pays à court d’argent est exposé au risque de secousses financières en série : le 30 juin, il risque de ne pouvoir rembourser le FMI d’un prêt de 1,5 milliard d’euros et le même jour prendra fin le plan d'assistance financière dont bénéficie Athènes depuis 2012. Considérant que la Grèce a rompu les négociations en cours, les pays de l’eurogroupe ont en effet refusé samedi de prolonger ce plan le temps du référendum, comme le demandait le gouvernement grec.Dans son communiqué, la Commission explique que les négociations se poursuivaient jusqu’au moment où Athènes a mis fin aux discussions de manière unilatérale vendredi soir, en convoquant le référendum. Cet argument avait été répété samedi par les ministres des Finances de la zone euro réunis à Bruxelles, pour justifier l’arrêt du programme d’aide financière à la Grèce. Les propositions des créanciers reprennent différentes réformes déjà refusées par Alexis Tsipras, qui s’est dit persuadé, dans un discours samedi soir devant le Parlement, que, lors du référendum, « le peuple grec dira un grand non à l’ultimatum » des créanciers. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a donné une conférence de presse au cours de laquelle il s'est dit " affligé par le spectacle donné par l'Europe" et "trahi" par Athènes après la décision d'Alexis Tsipras d'organiser un référendum. Et d'ajouter "l'élan du compromis a été brisé" et "jouer la démocratie contre 18 n'est pas une attitude qui convient à la Grèce". "On a entendu parler de chantage (en référence au terme employé par Alexis Tsipras pour qualifier la proposition des créanciers de proposer une aide de 15,5 milliards d'euros en cas d'accord). Mais qui agite ainsi, d'où viennent les insultes, menaces, quiproquos ? Vendredi encore, nous étions déterminés à travailler au meilleur accord possible." Il existe encore "des marges pour la négociation" avec la Grèce, Athènes étant à "quelques centimètres" d'un accord avec ses créanciers, assure-t-il. Pour la Commission européenne, "la porte est toujours ouverte" aux discussions. "Chacun a envie que la Grèce reste dans la zone euro", conclut-il.